Article du journal du CNRS de janvier 2023, dont les mainstreams n’ont pas parlé
Et pour cause, il gêne le discours des GIECMan sur le « méchant CO2 anthropique »
‼️ Un an après son éruption, les leçons du volcan Hunga Tonga
https://lejournal.cnrs.fr/articles/un-apres-son-eruption-les-lecons-du-volcan-hunga-tonga
EXTRAITS :
Plus puissante éruption de ces 30 dernières années, le volcan sous-marin Hunga Tonga a expulsé de colossales quantités de vapeur d’eau et d’aérosols dans l’atmosphère
Le 15/01/2022, une explosion a secoué le Pacifique, puis toute la planète : le Hunga Tonga, réveillé depuis le mois de décembre 2021, a atteint le point culminant de son éruption. Ce volcan sous-marin des îles Tonga a provoqué une détonation équivalente à 110 mégatonnes de TNT, projetant de formidables quantités de vapeur d’eau et d’aérosols dans l’atmosphère
L’éruption a expédié de la matière jusqu’à 58 km d’altitude, traversant toute la stratosphère pour atteindre la mésosphère, ce qui en fait le plus haut panache volcanique jamais mesuré
Environ 140 mégatonnes de vapeur d’eau ont aussi été injectées dans l’atmosphère à une vitesse de 40 m/s. La présence d’aérosols a été multipliée par 5 dans la stratosphère, tandis que la masse d’eau y a augmenté de 13 %. C’est pourquoi, dans des travaux collaboratifs menés par Sergey Khaykin, chercheur au Laboratoire atmosphère observations spatiales (Latmos), l’éruption du Hunga Tonga est qualifiée « d’événement climatique le plus remarquable des 3 dernières décennies »
L’énorme quantité de vapeur d’eau produite devrait demeurer plusieurs années en suspension et pourrait, par ex, modifier la circulation globale et amplifier l’appauvrissement de l’ozone polaire, en plus de son effet de serre. « Les premières estimations indiquent que le réchauffement par la vapeur d’eau sera bien supérieur au refroidissement par les aérosols, souligne Sergey Khaykin. Reste à savoir quelle sera la magnitude de ce changement »
Quelles conséquences sur le climat futur ?
« C’était une éruption exceptionnelle, similaire à celle du Krakatoa en 1883, et la plus grande perturbation atmosphérique par de la vapeur d’eau jamais observée, affirme Pasquale Sellitto. C’est aussi la 1ère fois que nous voyons une éruption réchauffer le climat global, un phénomène d’autant plus surprenant que c’est le contraire qui est attendu. » L’éruption du Krakatoa avait ainsi provoqué un hiver volcanique et abaissé les températures moyennes de près d’un demi-degré. L’historiographie parle également d’une « année sans été » à propos de 1816, suite à l’éruption d’un autre volcan indonésien : le Tambora
« Une expérience naturelle de géo-ingénierie » à analyser
Les événements de ce type présentent pourtant un intérêt scientifique significatif, voué à prendre davantage d’ampleur au fil des ans et de l’avancée du changement climatique. La géo-ingénierie, c’est-à-dire la manipulation artificielle et volontaire du climat, est ainsi vue comme une solution possible aux dérèglements en cours, ou au contraire comme une folie aux répercussions potentiellement pires que les problèmes qu’elle prétend résoudre. « En relâchant des quantités inouïes de vapeur d’eau dans l’atmosphère, l’éruption du Hunga Tonga a déclenché une expérience naturelle de géo-ingénierie, affirme Pasquale Sellitto. Cela va nous occuper pendant plusieurs années et nous aidera à comprendre les conséquences de telles modifications »
« Le jour viendra où, face à la violence des effets du changement climatique, on considérera sérieusement la géo-ingénierie, prédit Bernard Legras. Le Hunga Tonga nous offre l’occasion de vérifier ce qu’on pourrait faire et, surtout, ce qu’il faudra absolument éviter. Ajouter des aérosols sulfatés dans l’atmosphère refroidirait théoriquement le climat, mais ce n’est pas du tout la même chose que de retirer des gaz à effet de serre. Le meilleur moyen de compenser leur présence reste d’en émettre moins »
CNRS Le journal (https://lejournal.cnrs.fr/articles/un-apres-son-eruption-les-lecons-du-volcan-hunga-tonga)