En 2019, l‘oncle d’une jeune fille marquée par un retard psychologique était condamné à 20 mois de prison, dont 27 mois avec sursis probatoire, reconnu coupable d’agression sexuelle sur sa nièce en juillet-août 2017.
Or, en juin 2017, c’est une autre nièce, âgée de 14 ans, jeune sœur de la victime, qui, au bout de 4 années de silence, accusait son oncle d’agression sexuelle auprès de l’assistante sociale de son collège.
Elle avait expliqué qu’elle et sa sœur étaient souvent accueillies chez leur oncle et tante.
En 2013, elle avait 10 ans.
Une nuit, ayant mal au ventre, elle va vers la chambre de l’oncle et la tante.
Celle-ci, pour la rassurer, l’invite à se coucher dans le lit entre elle et son mari.
Elle sent alors que son oncle lui passe la main entre les jambes et lui touche le sexe.
A-t-elle essayé de se débattre ? Elle est restée dans le lit et s’est endormie.
L’oncle explique que lorsque la gamine est venue se plaindre de mal au ventre, il a pensé à une appendicite: « Et pour savoir, je l’ai touchée. »
Et il ajoute : « Si j’avais fait quelque chose qui avait engendré une réaction de la part de la petite, ma femme, dans le lit, l’aurait su. »
Mais la gamine n’a rien dit, non seulement sur le moment, mais pendant 4 années.
Ce n’est qu’en 2017 que, ne supportant plus ce secret, elle s’était imposé et s’en était délivrée.
L’oncle a tenté de détourner l’attention sur la gamine, car celle-ci est considérée par l’oncle et la tante comme « une allumeuse », qui cherchait les hommes.
Le procureur demande au prévenu: « Vous vous comptiez parmi les mecs auxquels vous dites qu’elle s’intéressait ? » « Peut-elle être une allumeuse, comme vous dites, quand elle n’a que 10 ans ? »
Le traumatisme de la petite a été bien réel.
Ce qu’elle avait subi était pour elle inexprimable, a souligné l’expert psychologue qui l’a rencontrée.
Elle a connu des troubles du sommeil, des angoisses, ses notes en classe ont chuté.
Pour se défendre, l’homme n’a pas évité l’odieux : « Ça n’est pas possible. Vu la taille de mes doigts, elle aurait crié. »
Maître Ingrid Desrues, qui le défendait, a aussi cité la mère de la petite, qui « n’accorde aucun crédit à la parole de sa fille ».
Et elle est revenue sur le manque de réaction de l’enfant dans le lit, sur son silence : “Elle s’est endormie. Il y a donc un doute. Et on ne peut condamner un prévenu s’il y a le moindre doute.”
La jeune fille de 14 ans qu’elle était devenue en 2017 a été considérée par la psychologue comme tout à fait « fiable, ancrée dans le réel, ne s’inventant pas des réalités ».
Quant à l’oncle, malgré sa condamnation de 2019 pour les faits de 2017 contre la sœur de la victime, même si elle renseigne sur sa personnalité, il devait être considéré comme un primo-délinquant par le tribunal puisque les faits examinés ce jour-là remontaient à 2013, 4 ans plus tôt.
L’oncle a ainsi échappé à la prison ferme.
Il a toutefois été condamné à une peine de 2 ans de prison, avec un sursis probatoire pendant 3 ans, obligation de réparer les dommages infligés à l’enfant (3 000 € pour son préjudice moral, 600 € pour ses frais de justice) et interdiction de toute activité en lien avec des mineurs.
Son nom figure aussi désormais au fichier des délinquants sexuels.
Source (https://wantedpedo-officiel.com/manche-pas-de-prison-ferme-pour-le-tonton-incestueux-recidiviste/)