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Peu de temps avant d’être arrêté puis de mourir en prison, l’homme d’affaires américain a fait d’importantes donations à une association dont les dirigeants sont des proches ou d’anciens proches de l’ex-ministre français.
Jack Lang n’a jamais caché ses liens cordiaux avec Jeffrey Epstein. Dans une interview accordée à franceinfo, il avait décrit le milliardaire américain comme « une personne charmante, courtoise et très agréable ». Il avait également déclaré dans le même entretien avoir vu le pédocriminel à plusieurs reprises entouré de « plusieurs jolies femmes, qui n’étaient clairement pas mineures ». Il s’était ensuite dit très surpris d’apprendre que Jeffrey Epstein était accusé de pédophilie.

Mais les révélations du site d’information américain The Daily Beast posent question sur les liens réels qui unissaient l’ancien ministre socialiste de la Culture et l’homme d’affaires sulfureux. En effet, d’après le média américain, Jeffrey Epstein a fait plusieurs donations importantes à une mystérieuse association dirigée par plusieurs proches et anciens proches de Jack Lang.

Cette organisation, nommée «Association pour la promotion de la politique culturelle nationale menée dans les années 80 et 90 du XXème siècle » est un des trois derniers groupes à avoir reçu des fonds de Jeffrey Epstein. Il s’agit même du seul groupe français à avoir reçu de l’argent (57 897 dollars en 2018) de la part de Gratitude America LTD, l’ONG appartenant à Epstein, peu de temps avant son emprisonnement et son suicide en août 2019.

Une association très mystérieuse

Cette découverte est d’autant plus étrange que l’association gérée par des proches de Jack Lang semble presque inexistante. Elle n’a aucun site Internet et n’est présente sur aucun réseau social. D’autre part, la mission officielle de l’organisation est pour le moins vague et consiste à promouvoir les grands leaders de la politique culturelle des années 1980 et 1990 et leurs accomplissements.

Les membres les plus hauts placés de l’association sont tous liés d’une manière ou d’une autre à Jack Lang. Son trésorier était son directeur de cabinet lorsqu’il était ministre de la Culture, son président était son directeur de cabinet quand il était ministre de l’Education, un autre membre de l’association est toujours employé par Jack Lang. Tous, contactés par le Daily Beast, y compris Jack Lang à qui le média en ligne a envoyé un courriel, ont refusé de commenter ces informations.

Il faut dire que l’actuel président de l’Institut du monde arabe traîne depuis des années des soupçons non fondés de pédophilie. Cité dans plusieurs affaires passées, Jack Lang n’a jamais été mis en cause. Celui qui a défendu Woody Allen, lui-même accusé un temps aux Etats-Unis, avait toutefois cosigné, en 1977, une tribune parue dans Le Monde et Libération, qui défendait trois hommes jugés pour pédophilie. Le texte, rédigé par l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff, évoquait « une simple affaire de ‘mœurs’ », quand bien même les prévenus seront finalement condamnés à cinq ans de prison avec sursis pour leurs crimes sur des enfants de 12 et 13 ans.

D’après valeurs actuelles

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