Sarah K.vient d’obtenir la condamnation du père,presque 8 ans après que Marie ait raconté qu’il « s’amusait » avec elle.
Marie avait 4 ans en 2015 lorsqu’elle a raconté qu’il la touchait de façon inappropriée.Une enquête pénale est ouverte mais classée sans suite.
La juge les sermonne et la garde reste partagée.« On m’a menacée:on m’a dit que si je ne la lui laissais pas, je pouvais en perdre la garde, aller en prison, payer 45 000 € d’amende ».“Sa défense, c’est que j’étais aliénante et que je voulais lui nuire. (..)”.
Marie continue alors de le voir et ne fait plus part d’attouchements.Mais à l’automne 2019, il est arrêté en pleine rue après avoir tenté de violer une femme à Colomiers (Haute-Garonne).
Sarah est entendue par la police, et apprend qu’il à été condamné 2 ans plus tôt p/ agression sexuelle sur mineur dans le collège où il travaillait.
« Il a fait son année en bracelet électronique alors qu’il avait la garde de sa fille », dénonce Me Myriam Guedj Benayoun, l’avocate de Sarah."Personne n’a rouvert le dossier ni songé à avertir le juge des enfants pour le prévenir qu'il venait d’être condamné pour pédocriminalité, que Marie s’était plainte et qu’il faudrait rouvrir l’enquêteC’est une mise en danger d’un enfant.Un scandale!”
Cette tentative de viol le renvoie devant un trib. tandis que Marie reparle.« Ma fille me confie que ça n’avait jamais cessé. Ça a été un tsunami, j’ai culpabilisé de ne pas avoir su, pu la protéger. »
Après des années de procédure, le père a été condamné à 6 ans de prison pour la tentative de viol et 25 mois pour agression sexuelle sur Marie.Il n’a pas fait appel de sa 1ère condamnation, sa peine pour inceste a été confirmée par la Cour d’appel en janv. 2022. puis par la Cour de cassation le mois dernier.
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Marie a eu la chance d’être crue par Sarah, qui aura tout fait pour la protéger. Ce n’est pas toujours le cas dans le huis clos familial.”Un enfant, quand il n’est pas cru une 1ère fois s’emmure dans le silence ».
Si sa fille avait été crue dès ses 4 ans,les agressions sexuelles dans le Lot et à Colomiers auraient pu être prévenues.« Et ça lui aurait évité 4 ans de supplices et les conséquences qu’elle risque de vivre », souligne l’avocate.
Elles ont décidé d’attaquer la responsabilité de l’État.
« Le trib. de Cahors lui a interdit de s’approcher d’autres enfants mais pas de sa fille. Ces incohérences nous amènent à porter plainte contre l’État », explique Sarah dont l’avocate vient de lancer la procédure à Paris.
En parallèle, Sarah s’est engagée dans l’asso. de Sarah Abitbol, « La Voix de Sarah », contre les violences sexuelles pour faire de la prévention en faisant profiter de l’expérience de son combat.”Il faut qu’on parle de ce fléau, que les enfants puissent libérer leur parole et que la peur change de camp. »
Sarah voudrait que le principe de précaution protège les enfants quand ils dénoncent des faits incestueux et que les intervenants judiciaires et médico-sociaux soient formés à leur prise en charge.
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Me Myriam Guedj Benayoun : “On a des décisions qui sont assez patriarcales, et des magistrats qui préfèrent s’appuyer sur le père rassurant, travailleur, qui apporte l’argent à la maison. C’est pour ça que c’est compliqué. Des cas comme celui de Sarah, il y en a tous les jours”.
Pendant ce temps, le père de Marie est libre. Depuis sa condamnation définitive, il est en attente de son incarcération.
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La mère s’étonne qu’il vive libre comme l’air à 12 km de sa fille, de sa victime.
Source (https://wantedpedo-officiel.com/toulouse-reconnu-coupable-dagressions-sexuelles-incestueuses-il-attend-detre-incarcere/)
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