Les commerçants parisiens s’inquiètent de la mise en place de la zone à trafic limité: “C’est catastrophique” estime un commerçant
La mairie de Paris se tient prête à mettre en place sa zone à trafic limité (ZTL) dans le centre de la capitale dès le mois de novembre. Le projet ne fait toutefois pas l’unanimité auprès des commerçants et des automobilistes.
Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris, a assuré que la municipalité est “prête” pour la mise en place de la zone à trafic limité (ZTL) dans les prochaines semaines dans le centre de Paris.
Les panneaux sont en train d’être installés”, a expliqué Patrick Bloche, qui vise un “démarrage à l’automne”.
Le principe de la zone à trafic limité est d’interdire la circulation de transit dans les arrondissements centraux de la capitale. Concrètement, les conducteurs ne s’arrêtant pas dans le secteur de la ZTF n’auront pas le droit de la traverser. La zone devrait concerner les 4 premiers arrondissements parisiens à l’exception des deux îles et des quais hauts.
La ZFT comprend le boulevard Sébastopol, l’un des axes les plus prisés par les automobilistes avec 350.000 véhicules qui le traversent quotidiennement. La fin du trafic de transit inquiète les commerçants concernés par le projet.
“C’est catastrophique. Les gens me disent clairement qu’ils ne veulent plus venir à Paris du tout, donc ça (la ZFT NDLR) impacte énormément les petits commerces de Paris”, explique Thierry, un opticien du 2e arrondissement de la capitale.
Le périmètre de la future ZTL équivaut à 4,7 km3, ce qui fera d’elle la plus grande de France. Selon la mairie, 10% des établissements parisiens sont concentrés dedans. “C’est quelque chose d’un peu trop gros. On aurait préféré que ça soit au moins coupé en deux. On aurait pu garder l’axe Sébastopol avec un autre desservant le Nord et le Sud pour faire une ouverture”, estime Thierry Véron, président de la Fédération des associations des commerçants et artisans parisiens.
Les organisations de commerçants craignent une baisse massive des clients. “Cela va impacter tous les arrondissements aux alentours”, conclut-il.