• Baisse remboursement des consultations médicales
• Allongement délai de carence
• Baisse prise en charge arrêt maladie

Le gouvernement envisage d’abaisser la prise en charge des arrêts maladie, par la Sécurité sociale.

L’une des pistes pour baisser les dépenses de l’État, c’est la diminution des dépenses de la branche maladie en 2025, dont le déficit pourrait avoisiner cette année les 13 milliards d’euros.

Parmi les pistes, des économies sur les médicaments, la lutte contre la fraude sociale… mais aussi un durcissement des règles d’indemnisation des arrêts maladie, qui après une accalmie l’an dernier, ont vu leur nombre et leur coût forterment augmenter ces derniers mois.

Sur un an, leur nombre a en effet bondi de 8,5%, soit un coût de 16 milliards d’euros pour l’assurance maladie. Une augmentation qui s’explique en partie par la hausse des salaires et notamment du Smic : les salariés malades touchent des indemnités plus importantes. Autre explication, la population active qui augmente et surtout qui vieillit.

Première piste, évoquée par la Cour des comptes : baisser le taux de prise en charge par la sécurité sociale des indemnités journalières de 50% à 45%. Mais c’est une mesure qui crée des inégalités entre les salariés dont l’employeur complète la prise en charge, et les autres.

Autre possibilité, abaisser le plafond maximal d’indemnisation, de 1,8 Smic à 1,4 Smic. Cela représenterait 600 millions d’euros à débourser en moins pour la protection sociale, sans pénaliser les “petits salaires”. Des tours de vis plus sévères ont été imaginés, comme porter le délai de carence de 3 à 7 jours pour les salariés du privé. Là, ce serait près d’un milliard d’économies pour les comptes publics, mais difficile à assumer politiquement.