TikTok connaissait les effets néfastes de son app sur les jeunes. Selon des documents internes, le réseau social était au courant des effets négatifs de sa plateforme, mais n’a pas cherché à résoudre efficacement le problème.
Les équipes de TikTok avaient identifié des effets néfastes de la plateforme sur les jeunes utilisateurs, mais ont limité les mesures de prévention par crainte de voir la fréquentation baisser, selon des documents internes révélés vendredi par la radio publique américaine du Kentucky.
Communications internes
Les documents avaient été mentionnés dans l’assignation du procureur du Kentucky, conjointement avec douze autres Etats américains et le procureur de la capitale Washington, accusant TikTok de porter atteinte à la santé mentale de ses jeunes utilisateurs. Ces extraits de communications internes à l’entreprise avaient été caviardés, mais la version publiée dans le cadre de l’action du Kentucky laissait apparaître une partie des échanges.
La radio publique du Kentucky a reconstitué ces communications, avant qu’un juge de l’Etat n’ordonne le retrait de ces documents du dossier public. Elles montrent que TikTok avait conscience de la capacité d’attraction de sa plateforme et de son algorithme de recommandation, qui propose des vidéos à la chaîne.
«Une anxiété accrue»
«Nous devons avoir conscience» des conséquences que peut avoir l’algorithme sur «le sommeil, la nutrition, le fait de se déplacer dans la pièce ou de regarder quelqu’un dans les yeux», a écrit un cadre de l’entreprise. Dans un autre document interne, TikTok évaluait qu’à partir de 260 vidéos visionnées sur le réseau, un utilisateur «était probablement devenu dépendant de la plateforme»