Des policiers voyant la scène s’étaient alors précipités à l’étage et leur avaient prêté main forte Depuis, elle n’avait quasiment plus travaillé et était atteinte d’un syndrome pulmonaire, une « maladie du fumeur », selon sa fille. Jeune mannequin, Christine Boisson s’était retrouvée, encore mineure, à 15 ans, recrutée par le réalisateur Just Jaeckin pour jouer Marie-Ange, adolescente délurée qui restera célèbre pour une scène de masturbation dans le film érotique devenu culte « Emmanuelle » (1974). Elle multipliera alors pendant les années 1970 les rôles souvent dénudés, avant de les refuser systématiquement et de se consacrer au théâtre.
Chez Ardisson, en 2000, alors âgée de 44 ans, dans la même émission qu’elle avait 15 ans lorsqu’elle avait tourné le film érotique “Emmanuelle” et que ça l’avait salie.
Elle y indiquait aussi ne pas être “pédophile” mais “adolescentophile”….
En 2005, toujours chez Ardisson, elle présentait la pièce de théâtre “Viol” et, selon elle, la pièce posait la question de savoir quelle génération nous sommes entrain de produire”. Elle s’inquiétait du déluge de violence imagée auquel les enfants sont exposés. “Que vont-ils véhiculer comme éthique, comme code de l’honneur”
En 2013, lors d’une interview très morbide, elle indique que son frère ( aussi incesté par sa mère) est mort du SIDA en 1995….
“Christine a 17 ans ( non .. 15….) lorsqu’elle décroche son premier rôle dans Emmanuelle. Alors que ses parents ont signé une décharge afin que, mineure, elle puisse tourner dans le fameux film érotique, comme elle le révèle à Gala, sa mère ne cesse dès lors de la rabaisser, lui répétant « Tu crois que ton père est fier d’avoir une fille qui tourne dans Emmanuelle ? », tout en lui empochant la totalité de son cachet…
Il faut que dire que la relation mère-fille est des plus compliquées. Depuis qu’elle est tout bébé, Christine entend sa mère lui répéter qu’elle a failli mourir en la mettant au monde et a ensuite enchaîné les menaces du type « Si tu fais ça, je me suicide ! ». Un souvenir en forme de coup de « poignard dans la poitrine » pour la comédienne.
Devenue actrice, elle se rappelle que Colette, sa maman, faisait tout « pour [la] saboter », allant jusqu’à la pousser à arriver en larmes le premier jour d’un tournage important. « Il y a des mères Médée qui dévorent leurs enfants. Ma mère nous a dévorés mon frère et moi », confie-t-elle.
Pire, Christine révèle que sa maman aurait abusé d’elle : « Comment appeler une mère qui, pour me dire bonjour, me caressait les seins et les fesses et s’adonnait à des caresses, distraitement, en regardant la télé ? On parle rarement des mères incestueuses, mais cela existe. »
L’actrice se souvient que sa mère lui désignait les amants qu’elle devait avoir et qu’elle a dormi avec son frère jusqu’aux 17 ans de ce dernier, prétextant que leur père ronflait.
Écrasée par la figure maternelle, Christine Boisson ira jusqu’à taire un viol dont elle a été victime à l’âge de 18 ans par « peur de se faire engueuler par [sa] mère. »
S’ensuivront des années de drogue et d’alcool. « Ma colère, explique Christine, je l’ai retournée contre moi. »
Aujourd’hui, les relations ne sont pas apaisées entre les deux femmes. Colette Boisson est toujours en vie mais « est atteinte de dégénérescence sénile, avec des crises paranoïaques aiguës qui la rendent dangereuse pour elle-même et pour les autres », raconte l’actrice. Pour preuve, leur dernière entrevue il y a deux ans : « Elle a voulu me balancer un presse-papier en verre à la figure. »
Depuis, Christine a pris le parti de tourner la page, réalisant que sa mère ne changerait jamais. « Elle n’entend pas, elle ne fait que monologuer, explique-t-elle fataliste. C’est sans fin. J’ai essayé de lui écrire il y a deux ans (…) mais elle est d’une noirceur effrayante. »
« Je lui pardonne dans le sens où c’est une personne malade (…) Elle n’a pas eu ma peau. Et elle ne l’aura pas », conclut l’actrice.”
« Elle a rejoint les étoiles et je voudrais que l’on se souvienne d’elle avec grâce car c’était une actrice gracieuse », a déclaré sa fille Juliette Kowksi.