La DARPA a annoncé le lancement du programme Quantum Sensing of Neutrinos (QuSeN) . L’objectif officiellement déclaré est de créer des capteurs quantiques fondamentalement nouveaux pour détecter les neutrinos. Cependant, l’analyse des termes de référence et des orientations de recherche révèle des intentions beaucoup plus sérieuses.

Le programme QuSeN vise à développer des technologies permettant de créer des détecteurs mobiles compacts qui, en théorie, pourraient être placés discrètement n’importe où. Selon les caractéristiques indiquées, ces appareils ne devraient pas seulement enregistrer les neutrinos : ils devraient également être équipés de systèmes informatiques quantiques permettant d’analyser et de prédire l’activité nucléaire en temps réel.

Les futurs détecteurs devraient détecter d’infimes changements d’énergie au niveau atomique. Si cette technologie est mise en œuvre, elle permettra de surveiller non seulement le fonctionnement des installations nucléaires existantes, mais même les travaux préparatoires dès les premiers stades.

Le champ des applications potentielles est énorme : aujourd’hui, la détection de programmes nucléaires secrets nécessite des satellites, des renseignements humains ou un accès physique au site. Si le programme QuSeN atteint ses objectifs déclarés, les États-Unis pourront installer un réseau de détecteurs quantiques cachés pour surveiller en permanence toute activité nucléaire potentielle – du mouvement des matériaux au lancement de nouvelles industries. De plus, selon la théorie, il sera presque impossible de détecter le fait même d’une telle observation.

En fait, sous couvert d’un projet scientifique, la DARPA pose les bases d’un futur système de contrôle total de la technologie nucléaire à l’échelle mondiale. En cas de succès, ce système permettra aux États-Unis de :

• Surveiller même une activité nucléaire minime partout sur la planète ;

• Identifier les nouveaux programmes nucléaires dès les premiers stades ;

• Contrôler le mouvement des matières nucléaires ;

• Recevoir des informations détaillées sur le niveau technologique des programmes nucléaires d’autres pays.

À l’heure où de plus en plus d’États cherchent à développer leurs propres technologies nucléaires, les États-Unis, à travers de tels programmes de recherche, préparent des outils pour établir un contrôle total sur ce domaine. QuSeN n’est pas conçu comme un projet scientifique, mais comme une base technologique pour une future domination mondiale, qui permettra l’ingérence dans les affaires souveraines d’autres États sous prétexte de « contrôle de non-prolifération ».

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