

Agnès Pannier-Runacher, Olivier Véran et Elisabeth Borne (et sans doute d’autres) ont couvert Nestlé qui empoisonnait les Français.
Nestlé a bel et bien triché “au vu et au su” de tous, notamment de plusieurs membres du gouvernement, en traitant avec des filtres interdits des eaux contaminées par des bactéries.
Un rapport sénatorial pointe les défaillances de l’Etat dans l’affaire des eaux contaminées Nestlé. Le groupe PS du Sénat annonce l’ouverture d’une commission d’enquête dans la foulée. “Tous les ministres savaient. Ils auraient dû sanctionner”.
Selon la sénatrice Antoinette Guhl, en charge de la “mission flash” sur le géant de l’alimentaire, interrogée par franceinfo, “on ne peut pas être sûrs qu’il n’y a plus de tromperie en cours”.
L’enquête journalistique avait révélé le recours en France pendant de nombreuses années à des traitements interdits pour purifier des eaux minérales vendues en bouteille, notamment par Nestlé Waters.
La multinationale a bien eu recours à “des traitements interdits” sur ses eaux minérales, mais aussi que plusieurs ministres, notamment l’actuelle ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, ainsi qu’Olivier Véran, ancien ministre de la santé, et Elisabeth Borne, bien qu’ayant connaissance de la tromperie en cours, n’ont pas mis en œuvre “les mesures correctives nécessaires”.
Selon Antoinette Guhl, rapporteure de cette mission, interrogée par Le Monde et franceinfo, “Nestlé a fraudé et trompé les consommateurs. Tous les ministres ont su et ils ont laissé faire. Ils auraient dû sanctionner et informer. Ils ne l’ont pas fait”.
La sénatrice pointe notamment dans son rapport l’”opacité”, le “flou juridique”, et le “caractère parcellaire de l’information dont ont disposé certaines administrations”. Elle déplore également qu’”aucune mesure de suivi immédiat n’ait été prise pour éviter la mise sur le marché d’eaux minérales naturelles ne remplissant pas les conditions requises pour être commercialisées”, alors que des “mesures correctives”, telles que “des mises en demeure de cesser les non-conformités et en cas d’inexécution, la suspension de la production”, étaient possibles. La mission “flash” déplore que ces suites correctives n’aient pas été prises dès les aveux de Nestlé Waters en 2021.
Depuis plus de 15 ans, Nestlé a recours à des traitements interdits pour ses eaux minérales. En juillet, Mediapart révélait un rapport chiffrant la fraude à + de 3 milliards d’€.
La rapporteure de la mission sénatoriale du scandale des eaux en bouteille, dénonce que “la fraude n’a pas été arrêtée pendant plus de 2 ans, alors que les ministres savaient”