Ces départements préviennent aussi qu’ils pourraient arrêter de prendre en charge les nouveaux mineurs non accompagnés (MNA) si le gouvernement ne revient pas sur les ponctions budgétaires prévues en 2025 pour les collectivités locales.
Jeudi 14 novembre, les départements appartenant au groupe de la droite, du centre et des indépendants (DCI) à l’Assemblée des départements de France, ont annoncé ne plus vouloir verser le revenu de solidarité active aux personnes bénéficiaires dès le 1er janvier. En cause, les baisses de budget prévues dans le texte du projet de loi de finances 2025.
Au total, ce sont les allocataires de 71 départements qui pourraient tout bonnement être menacés d’un arrêt des versements en début d’année prochaine.
Nicolas Lacroix (LR), président du groupe des départements de la droite, du centre et des indépendants (DCI) au sein de l’association Départements de France, réunie en congrès à Angers, a fait cette annonce lors d’un point presse, alors le projet de loi de finances pour 2025 prévoit un effort de 5 milliards d’euros pour les collectivités.
Nicolas Lacroix envisage également “d’attaquer l’Etat” en justice à chaque fois qu’il prendra une décision “qui impacte les finances des départements sans leur accord” et demande au gouvernement de suspendre les nouvelles revalorisations prévues au titre du Ségur.
2,2 milliards d’euros en moins pour les départements
Dans un point presse séparé, la trentaine de présidents de départements dirigés par la gauche a elle brandi des pancartes colorées expliquant l’impact des coupes envisagées sur la vie des Français.
“Nous envisageons aussi des mobilisations dans nos propres départements”, a déclaré Jean-Luc Gleyze, président du groupe des départements de gauche, qui prévoit d’apposer une grande bâche sur l’immeuble du département de la Gironde qu’il préside, ou de manifester.
Les départements font face à une explosion de leurs dépenses sociales en matière de protection de l’enfance, d’aide aux personnes âgées dépendantes et aux personnes porteuses de handicap mais voient dans le même temps fondre leurs recettes issues des transactions immobilières et enregistrent moins de TVA qu’attendu. Si le budget 2025 demande aux collectivités un effort de 5 milliards d’euros, les départements estiment être la strate des collectivités la plus impactée, avec 44% de l’effort, soit 2,2 milliards d’euros