« Il est hors de question que les Ardéchois paient le déficit national », a fustigé le président du conseil départemental de l’Ardèche.
Une mise en vente avant tout symbolique mais Olivier Amrane assure être « très sérieux », ce qui lui a valu une réponse courroucée de la préfète.
Le président du conseil départemental de l’Ardèche a mis en vente ce mardi 19 novembre les locaux de la préfecture, dont la collectivité est propriétaire, pour protester contre les économies demandées par le gouvernement aux collectivités.
« Ce n’est pas une blague, c’est très sérieux dans la démarche », a assuré Olivier Amrane (LR), qui a accroché au portail de l’hôtel de la préfecture mardi matin à Privas un panneau « à vendre, 3,5 m d’euros ».
« Si on a une proposition d’ici fin décembre, on l’analysera avec beaucoup de sérieux, et s’il y a une révision » des exigences de l’Etat prochainement, « on reverra notre proposition ».
Le projet de loi finance 2025 prévoit une ponction de 5 milliards d’euros dans le budget des collectivités, dont 2,2 milliards pour les départements.
Le Premier ministre Michel Barnier a toutefois annoncé vendredi 15 novembre une réduction « significative » de l’effort pour ces derniers qui se trouvent dans une situation financière compliquée.
Alors que l’Ardèche a réduit sa dette de 10 % en 3 ans, affirme M. Amrane, « il est hors de question que les Ardéchois paient le déficit national ».
« La préfecture est hébergée dans les locaux du département depuis plus de 20 ans et ne paie aucun loyer. Vous avez vu ça où ? Moi si je ne paie pas mon loyer on me met dehors ».