Le coordinateur de La France insoumise dénonce une “attaque mensongère” de celle qui présidait une séance très tendue consacrée à un projet d’abrogation de la réforme des retraites.
“À l’occasion d’une suspension de séance, Manuel Bompard m’a jeté à la figure à plusieurs reprises ce qui suit : ‘Tu vas le payer, tu vas le payer ce que tu es en train de faire, tu es complice oui, tu paieras ça oui oui, y compris électoralement'”, affirme l’élue Horizons dans un communiqué publié sur X vendredi.
La séance de jeudi, en partie présidée par Naïma Moutchou, a été particulièrement agitée, les députés de droite et du centre ayant déposé des centaines d’amendements afin d’empêcher un vote sur l’abrogation de la réforme des retraites avant minuit, l’heure à laquelle se terminait la niche parlementaire des insoumis.
Dans son communiqué, Naïma Moutchou pointe “des pressions et des intimidations personnelles” de la part de Manuel Bompard.
“Je confirme avoir indiqué à Naïma Moutchou lors d’une suspension de séance qu’elle aurait à assumer électoralement sa participation au blocage organisé de l’abrogation de la retraite à 64 ans”, a répondu le député de Marseille, par ailleurs coordinateur du parti, sur X.
Il dénonce une “attaque mensongère” et une “démarche de victimisation”.
“Je redis ici publiquement la même chose à tous ceux qui ont contribué à ces manœuvres honteuses. N’en déplaise aux macronistes, l’Assemblée nationale n’est pas un conseil d’administration : on y rend compte de ses actes devant les électrices et les électeurs.
Aucun d’entre nous n’a jamais proposé de régler les différends politiques autrement que par le vote. Cette démarche de victimisation qui vise à faire croire l’inverse est détestable. Les accusations de racisme ou de machisme qui l’accompagnent ajoutent à l’infamie. Disons les choses franchement : si la séance suivante s’est bien déroulée, c’est parce que la partialité dont a fait preuve Naïma Moutchou dans l’organisation des débats a disparu avec les présidences suivantes, pourtant elles aussi soutiens du gouvernement.
Cette attaque mensongère n’a qu’un seul objectif : servir de contre-feu après les violences physiques dont s’est rendues coupable hier dans l’hémicycle un député macroniste récidiviste. Ces violences, que certains veulent relativiser désormais, n’ont aucune justification. Elles ont été l’aboutissement d’une journée parlementaire marquée par la violence sociale et anti-démocratique d’une caste qui a définitivement basculé dans le mépris de classe et dans l’autoritarisme.
Il est donc particulièrement détestable de masquer sa partialité et ses dénis de démocratie par des envolées lyriques sur l’honneur, la fidélité et le respect que l’on doit à la République. Ces manipulations grossières ne nous intimident pas : elles ne sont que le chant du cygne d’une macronie à l’agonie.”
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https://www.francetvinfo.fr/politique/parlement-francais/assemblee-nationale/tu-vas-le-payer-la-vice-presidente-de-l-assemblee-nationale-naima-moutchou-accuse-le-depute-lfi-manuel-bompard-de-l-avoir-invective_6926726.html