Il dément formellement les accusations qu’on lui reproche et ment encore, pour accuser Antoine Léaument de l’avoir provoqué, alors que c’est lui qui a agressé tout le monde.
Le député Modem a reconnu avoir “pété un câble” et dit “regretter” l’altercation qui s’est ensuivie, tout en dénonçant des “charognards” parmi ses pairs.
“J’ai pété un câble. Je n’ai eu aucune volonté de lui assener une beigne. En bas de l’hémicycle, je suis interpellé violemment par Antoine Léaument ! Mickaël Bouloux, je lui présenterai mes excuses, mais pas à M. Léaument… ses méthodes de barbouze, je ne les accepte pas !”
Le député MoDem Nicolas Turquois, à l’origine d’un violent incident jeudi soir à l’Assemblée nationale avec des députés du Nouveau Front populaire, a présenté ses excuses vendredi. Son cas sera examiné par le bureau de l’Assemblée.
Le député centriste dénonce des pressions et des insultes. Il explique que les Insoumis ont fait circuler une liste avec son nom, en raison du grand nombre d’amendements qu’il a déposés pour s’opposer à l’abrogation de la réforme des retraites.
Selon le député, des menaces et insultes ont été reçues par sa famille en lien avec cette liste : “Ce n’est pas acceptable en tant que tel d’apparaître sur une liste, mais quand vos proches la reçoivent… c’est collectivement votre famille qui ne le vit pas bien…”
Le député centriste explique, avoir “interpellé” le député socialiste (Mickaël Bouloux), à propos de la liste, “largement diffusée par les réseaux LFI”, sur laquelle figurent des noms de parlementaires.
Mickaël Bouloux “connaît personnellement mes proches et je lui ai demandé ce qu’il pensait des méthodes des députés LFI”. L’incident entre les deux députés a provoqué une suspension de séance.
Au moment de la suspension de séance, Nicolas Turquois a eu une autre altercation, cette fois avec le député LFI Antoine Léaument.
Après la suspension de séance, Antoine Léaument prendra la parole à l’Assemblée pour déclarer en direction du groupe MoDem : “Votre collègue est venu me menacer
De son côté, Nicolas Turquois explique sur BFMTV n’avoir eu “aucune volonté de lui asséner une ‘beigne’, comme il le dit. Il m’a d’abord insulté donc je suis allé vers lui de façon dynamique, on va dire ça, pour m’exprimer avec lui”.
“Je ne suis pas une bête en politique qui va faire le charognard sur certains. J’essaye de me protéger moi et de protéger mes proches”.
De son côté Antoine Léaument au micro de franceinfo nie toute insulte et assure avoir dit à Nicolas Turquois “de sortir”: “Il est descendu dans ma direction, j’ai continué à lui demander de sortir, il m’a dit qu’à cause de moi, il était menacé sur les réseaux sociaux. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas fait de tweet avant cet incident sur Monsieur Turquois. Je lui ai dit : ‘À cause de votre réforme des retraites les gens peuvent perdre deux ans de vie au travail’, et je pense que c’est ça qui a fait qu’ensuite, il est totalement sorti de ses gonds.”
Dans un communiqué vendredi, le député MoDem Nicolas Turquois présente ses excuses. “Ce comportement, de la même manière que la mise en cause de mes proches, n’est pas approprié en démocratie”, déclare le député qui dit se tenir à la disposition du bureau de l’Assemblée national.
De son côté, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet condamne fermement “les incidents et tient à rappeler que les invectives et les altercations n’ont pas leur place dans l’hémicycle et déplore le triste spectacle donné aux Français”. Elle indique qu’elle va réunir prochainement le bureau de l’Assemblée nationale pour statuer sur le cas de Nicolas Turquois.