Contexte de l’affaire

En 2016, une délibération prétendument adoptée par le conseil municipal avait attribué la gestion de logements communaux à l’agence immobilière Orpi, dirigée par sa mère, Christiane Samier. Cependant, il a été établi que cette délibération n’avait jamais été votée, constituant ainsi un acte frauduleux. Stéphane Sieczkowski-Samier, alors maire divers droite d’Hesdin (Pas-de-Calais), une commune de 2 000 habitants, avait été élu en 2014 à l’âge de 22 ans, devenant l’un des plus jeunes maires de France.

Jugement et condamnations

Lors du procès, Stéphane Sieczkowski-Samier a été reconnu coupable de :

• Usage de faux,
• Complicité de faux en écriture publique,
• Subornation de témoin.

Péché majeur et peine infligée :

1. Peine d’emprisonnement : Une peine de 30 mois de prison, dont 22 mois avec sursis, a été prononcée. La partie ferme pourra être exécutée sous le mode de détention à domicile avec surveillance électronique (bracelet électronique).
2. Sanctions accessoires :
   • Cinq ans d’inéligibilité.
   • Trois ans de privation des droits civiques et civils (interdiction de vote, détention de certains droits civiques).
   • Une amende de 2 000 euros.

Sanctions envers sa mère, Christiane Samier :

La mère de l’ancien maire, impliquée dans la gestion illégale, a également été condamnée :

• 18 mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts et subornation de témoin,
• Une amende de 2 000 euros,
• Une privation de ses droits civiques, civils et d’éligibilité pendant une durée équivalente à celle imposée à son fils.

Impacts politiques

Ces condamnations marquent une fin amère pour l’ancien plus jeune maire d’Hesdin, déjà révoqué en 2019 par décret ministériel. Ces actes illégaux mettent en lumière les faiblesses d’éthique qu’il a démontrées tout au long de son mandat, ternissant son parcours politique.

Christophe MARTIN-LANDRE

Source : Le Parisien.