Les investissements industriels sont également en baisse.
L’étude du cabinet spécialisé, publiée dimanche, comptabilise 15 fermetures d’usines en plus que d’ouvertures en 2024. C’est la première fois depuis 2016 que la France présente un solde négatif.
ce solde négatif s’est formé lors des derniers mois de cette année 2024. Au cours du 1er semestre, Trendéo recensait 79 ouvertures de sites, contre 61 fermetures.
Cependant, Trendéo souligne le bilan positif global de l’industrie française. Entre 2016 et 2024, le solde net entre les ouvertures et les fermetures d’usines en France est largement positif : 316 ouvertures.
La France connaît même un pic en 2021, avec 129 ouvertures de plus que de fermetures. Même pendant la crise sanitaire du Covid-19, ce solde n’est jamais tombé dans le négatif, avec même trois ouvertures de plus que de fermetures en 2020, année marquée par deux confinements.
Autre domaine qui sert de thermomètre pour mesurer l’état de santé de l’industrie : le volume d’investissements. Cette année, la France a aussi connu une baisse de 10% du volume d’investissements industriels. C’est la première baisse recensée par Trendéo depuis 2019. Il y a cependant de fortes disparités selon les secteurs, avec des progressions dans l’énergie et la chimie et un recul dans l’industrie manufacturière, notamment l’automobile.
Il faut aussi noter que cette baisse est moins forte en France que dans le monde. En 2024, l’évolution mondiale du volume d’investissements industriels a été estimée à -26% par Trendéo, causée par la souffrance des secteurs de l’électronique, des équipements électriques et de la chimie.
Quant à l’Europe, elle continue depuis 2016 de capter de plus en plus les projets de gigafactories dans le monde, ces usines de très grande taille dédiées essentiellement à la production de batteries ou de moteurs pour l’automobile. “Le vieux continent a capté 17% des investissements en gigafactory annoncés en 2024, contre 4% en 2016”, chiffre Trendéo.
La part de ces gigafactories dans le secteur industriel grossit de plus en plus. Elles représentaient 33% des investissements industriels en Europe en 2016, contre 62% aujourd’hui.
Parmi les 171 projets de gigafactories annoncés en Europe depuis 2016, c’est l’Allemagne qui en a capté le plus (37), ensuite la France (19), devant la Hongrie (11) ou la Finlande et l’Espagne (10).
L’économie allemande est également à la peine: Plans sociaux, hausse des coûts de l’énergie, baisse des exportations :
L’Allemagne pourrait finir 2024 en récession, pour la deuxième année consécutive.
4 000 emplois supprimés chez l’équipementier automobile Bosch, 11 000 postes en moins chez le sidérurgiste Thyssenkrupp d’ici 2030..
Volkswagen (le premier employeur du pays) s’apprête à fermer 2 sites, une première depuis sa création en 1937.
L’industrie automobile est touchée de plein fouet, Ford vient d’ailleurs de s’ajouter à la liste des constructeurs en difficulté.
Via:
https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/industrie-davantage-de-fermetures-que-d-ouvertures-d-usines-en-2024-une-premiere-depuis-2016_6943565.html
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/d-un-monde-a-l-autre/plans-sociaux-hausse-des-couts-de-l-energie-baisse-des-exportations-l-economie-allemande-a-la-peine_6901652.html