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Le documentaire “la Belle de Gaza”, un récit signé Yolande Zauberman (projeté à Cannes en mai dernier) a été enlevé de la programmation du Cinemamed après des pression de militants pro-palestiniens, qui l’accusent de « contribuer à la narrative coloniale génocidaire d’Israël ».

Le Festival Cinéma Méditerranéen de Bruxelles (le Cinemamed), qui s’est terminé vendredi 6 décembre, a annulé la programmation du dernier documentaire de Yolande Zauberman, La Belle de Gaza. La caméra de la réalisatrice française suit l’histoire d’une femme transgenre ayant fui la bande de Gaza pour s’installer à Tel-Aviv.

La raison ? Une forte pression de nombreux militants pro-palestiniens qui reprochent au documentaire de « contribuer au pinkwashing (procédé marketing utilisé par un État pour améliorer son image en promouvant son attitude accueillante envers les personnes LGBT) d’Israël et à la narrative coloniale génocidaire ».

Bien qu’ils ne partagent pas ce point de vue, les organisateurs du festival bruxellois ont justifié leur décision.

Dans un communiqué publié le 4 décembre, ils ont expliqué que l’appel au boycott et aux mobilisations devant le Cinéma Palace des activistes menaçait de « troubler la sérénité » de l’événement et « d’invisibiliser les voix et les valeurs des films portés par les autres films de la programmation ».

Le Cinemamed « est et doit rester un acteur culturel qui encourage le dialogue, et ne peut en aucun cas devenir un lieu d’affrontements politiques », poursuit le communiqué.

Dans une interview accordée au magazine français Télérama , la direction du festival a dit « prendre le temps de la réflexion » afin d’identifier la nature exacte des menaces à l’origine de cette annulation, ainsi que l’identité du « groupe d’activistes » dont fait référence le communiqué.

Le documentaire, achevĂ© le 7 octobre 2023 – jour du massacre du Hamas en IsraĂ«l – retrace le parcours d’une femme transgenre, que la rĂ©alisatrice Yolande Zauberman aurait rencontrĂ© sur le tournage de M (2018), un autre de ses documentaires rĂ©alisĂ© Ă  Tel-Aviv. Rue Hatnufa, la cinĂ©aste française pointe sa camĂ©ra sur des prostituĂ©s trans et souhaite retrouver cette jeune femme, surnommĂ©e « La Belle de Gaza ». Elles lui racontent leur enfance de petit garçon soumis aux interdits sociaux et religieux, avec des humiliations et des violences. Et lui vantent les qualitĂ©s d’accueil en IsraĂ«l, oĂą elles ont Ă©tĂ© acceptĂ©es comme elles sont. Dans un entretien accordĂ© au magazine Le Point  en mai dernier, Yolande Zauberman se disait fière d’avoir rĂ©alisĂ© « un film sur la libertĂ© de devenir ce qu’on est, quelle que soit notre origine, notre religion ».

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