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La France appelle les nouvelles autorités syriennes à coopérer pleinement et sincèrement avec l’OPCW, en vue de sécuriser, d’évaluer et détruire les stocks d’armes chimiques et les capacités de production en Syrie.

La France rappelle que l’emploi d’armes chimiques, en tout lieu, à tout moment, par quiconque et en toutes circonstances, est inacceptable et ceux qui les emploieraient doivent être sanctionnés.

La lutte contre l’impunité de l’usage d’armes chimiques est une priorité pour la France, et l’un des axes majeurs de notre action sur le dossier syrien. C’est dans cet esprit que la France a lancé en 2018 un partenariat international contre l’impunité de l’utilisation d’armes chimiques.

Après avoir ratifié la Convention sur l’interdiction des armes chimiques il y a plus de dix ans, le régime d’Assad a continué d’employer ces armes contre sa propre population, et n’a jamais coopéré de bonne foi avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). A ce jour, la déclaration des stocks et capacités de production d’armes chimiques en Syrie reste incomplète, malgré le travail patient et rigoureux des équipes de l’OIAC.

Les stocks non déclarés d’armes chimiques constituent un risque de prolifération. La chute du régime de Bachar al-Assad le 8 décembre dernier offre l’opportunité historique de détruire enfin ces armes. Les nouvelles autorités de fait doivent se saisir de ce sujet.

Dans cette optique, la France apportera tout son soutien à une future coopération de l’OIAC avec les nouvelles autorités syriennes de fait en vue d’évaluer, sécuriser et détruire les stocks et capacités de production d’armes chimiques.

La France appelle tous les États membres de l’OIAC à soutenir les efforts de l’Organisation, qui répondent à une nécessité de sécurité pour la région.”

Après la chute du président Bachar al-Assad en Syrie, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) estime qu’il reste des stocks d’armes chimiques sur le territoire, sans en connaître précisément l’ampleur.

Ces armes chimiques, qui avaient été utilisées par le dictateur syrien déchu en 2013, avaient provoqué la mort de plusieurs milliers de civils.

Les enquêteurs de la OIAC se sont rendus une dizaine de fois en Syrie depuis une décennie, et ont constaté à deux reprises que le pays continuait à posséder, voire à produire, ce type d’armes.

D’ailleurs, le régime de Bachar al-Assad en a utilisé à plusieurs reprises, au moins une vingtaine de fois, y compris après avoir intégré l’OIAC. L’utilisation de chlore et de gaz sarin sur des immeubles résidentiels ont été documentés et ont provoqué au total la mort de 14 000 civils, selon une ONG syrienne citée par l’ONU.

Les rebelles qui ont pris le pouvoir assurent qu’ils n’ont pas l’intention d’utiliser ces armes. Ils affirment qu’ils vont sécuriser les sites militaires où elles sont stockées pour qu’elles ne tombent pas “entre des mains irresponsables”.

En attendant, l’armée israélienne a pris les devants : des centaines de frappes aériennes ont été menées ces derniers jours en Syrie, notamment pour viser des entrepôts supposés d’armes chimiques.

Via:
https://www.francetvinfo.fr/monde/revolte-en-syrie/attaque-chimique-en-syrie/syrie-trois-questions-sur-les-armes-chimiques-accumulees-par-le-regime-de-bachar-al-assad-et-leur-avenir-entre-les-mains-des-rebelles-islamistes_6949241.html


https://x.com/francediplo/status/1867494657690591701?t=2wetaULuX7DOoAYrLiSh-g&s=19

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