
Contexte de la décision
Balsan, filiale du groupe Marck, est un acteur historique dans la confection d’uniformes pour l’armée française. Depuis 1958, son usine de Calais produisait notamment la tenue “Terre de France” pour l’armée de terre, avec une production annuelle de 70 000 pièces. En 2019, l’entreprise cherchait déjà à diversifier ses activités pour réduire sa dépendance aux marchés publics, notamment en collaborant avec des marques comme Le Slip Français et 1083 pour la fabrication de cabans et de jeans.
Conséquences sociales et économiques
La perte du marché des uniformes militaires a contraint Balsan à fermer son site de Calais, entraînant le licenciement de 66 employés. Cette situation rappelle la fermeture en 2010 de l’usine Confection 2012 à Decazeville, également spécialisée dans les uniformes militaires, où 25 salariés avaient perdu leur emploi en raison de la baisse des commandes et de la délocalisation de la production.
Réactions et perspectives
Les syndicats et les employés ont exprimé leur indignation face à cette décision, dénonçant la délocalisation de la production d’uniformes militaires vers des pays à moindre coût de main-d’œuvre. Ils soulignent l’importance de préserver le savoir-faire français et de maintenir des emplois locaux. De son côté, Balsan avait anticipé cette possibilité en cherchant à diversifier sa production, mais cela n’a pas suffi à compenser la perte du marché principal.
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontées les entreprises françaises du secteur textile, notamment la concurrence internationale et la dépendance aux marchés publics. Elle pose également la question de la souveraineté industrielle et de la nécessité de soutenir les industries locales pour préserver les emplois et le savoir-faire national.
ChrissM