Alors que les négociations pour un cessez-le-feu débutent entre les belligérants, lundi 24 mars, la guerre se poursuit en Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé, dimanche, à “pousser” son homologue russe Vladimir Poutine à mettre fin à l’invasion en cours depuis plus de trois ans de son pays. Et en Ukraine, comme en Russie, le recrutement d’hommes en âge de combattre, entre 25 et 60 ans, s’intensifie mais se fait souvent par la force.

Depuis quelque temps, les bus, qui sillonnent la ville et installent des barrages aléatoires, sont de plus en plus nombreux, raconte Igor, 27 ans, qui a pu échapper de peu à un contrôle de police.

“Ils m’ont attrapé par la main, puis par l’autre main et ils ont essayé de me faire entrer dans le bus”.

Igor est un pacifiste convaincu et refuse de mourir dans une guerre que l’Ukraine, est sûre de perdre. “Je suis incapable de tuer quelqu’un. Bien sûr que je sais que l’armée russe nous a envahis et que ce n’est pas bien. Mais même si on résiste, en face, ils sont plus de 140 millions de Russes et nous, nous sommes seulement 30 millions d’Ukrainiens. On ne peut pas gagner.”

Pour aider ceux qui refusent de rejoindre les champs de bataille, des applications diffusent des cartes avec les positions exactes et en temps réel des barrages. Mais cela ne suffit pas pour rassurer Vitali. “Je fais très attention, je limite mes déplacements, mais si un jour ils me trouvent et m’attrapent, j’irai combattre. Mais je ne veux pas mourir pour Zelensky.”

Pour renforcer son armée, l’Ukraine propose depuis peu un contrat de douze mois aux jeunes de 18 à 24 ans, accompagné d’avantages comme une prime de 23 000 euros.

Source
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/reportage-je-ne-veux-pas-mourir-pour-zelensky-en-ukraine-le-recrutement-de-force-de-civils-qui-ne-souhaitent-pas-combattre_7148808.html