“C’est difficile de vivre avec”, commence cet homme victime d’agressions sexuelles de l’entraîneur bénévole du Montélimar Handball Club, mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineurs en décembre 2024. Les faits remontent à dix ans, quand le jeune homme, âgé de 27 ans aujourd’hui, en avait 17.

En mars 2024, le vingtenaire a porté plainte avec sa sœur, elle aussi victime du coach de handball. “Nous avons toujours ce poids-là sur nous.” Il explique que les faits se sont déroulés chez l’entraîneur, devenu un ami de la famille, lors de séances de “massages”. “On vit avec l’entourage, les amis, des personnes qui sont presque en train de nous dire que nous mentons, raconte le jeune homme. J’ai envie de leur dire que si aujourd’hui, on en est là, qu’on a mis dix ans à en parler, c’est que pendant ces dix ans, on a vécu avec la peur, les manipulations, les menaces.” Cette victime poursuit : “C’est dur d’en parler. Pour moi, ce n’est une vie.”

Prévention auprès des familles de joueurs

L’entraîneur bénévole de handball à Montélimar est âgé d’une soixantaine d’années. Il est en détention provisoire en attendant son procès et la fin de l’enquête ouverte pour viols et agressions sexuelles sur mineurs. Cette enquête est confiée à un juge d’instruction de Valence. Lorsque le président du club a appris sa mise en examen, il a suspendu le coach. “Nous l’avons exclu pendant toute la durée de l’enquête à titre conservatoire pour préserver nos enfants”, explique Bernard Laurent.

La fédération de handball a été prévenue, sans attendre les décisions de justice. Enfin, un communiqué a été envoyé aux familles des 441 licenciés au Montélimar Handball Club en janvier 2025 pour les alerter de l’enquête en cours. Elles sont invitées à contacter la gendarmerie de Montélimar si leur enfant a été “témoin ou victime de faits, de propos ou de comportements inadaptés”.