Emmanuel Macron. Photo © Guillaume Horcajuelo/AP/SIPA
Emmanuel Macron veut un contrôle indépendant de l’action des forces de l’ordre
Alors que le président de la République doit clore le « Beauvau de la sécurité », les premières annonces tombent. Selon Le Parisien, lundi 13 septembre, le chef de l’État souhaite un contrôle plus independent de l’action de forces de l’ordre.
September 13, 2021 by valeursactuelles.com
C’est l’un des thèmes sur lequel Emmanuel Macron se sait attendu : le travail des forces de l’ordre. Le Parisien rapporte, le 13 septembre, que le president de la République veut « un contrôle plus indépendant des forces de l’ordre, sans toutefois créer un nouvel organisme ad hoc, comme cela a été annoncé dans un premier temps ». Nos confrères croient savoir que ce nouveau niveau de contrôle pourrait être externe à l’administration, et n’aurait pas vocation à remplacer l’IGPN, la fameuse police des polices, sous le feu des critiques depuis plusieurs mois. L’annonce sera faite par Emmanuel Macron mardi 14 septembre, en marge d’un déplacement à l’école de police de Roubaix.
Macron associe étroitement police et justice
En avril dernier, le chef de l’Etat avait évoqué dans un entretien au Figaro la création d’une « délégation parlementaire chargée du contrôle des forces de l’ordre », à l’image de la délégation pour le renseignement. Selon Europe 1, l’idée serait de confier les dossiers où il y a des soupçons d’usage excessif de la force à ces parlementaires. Et contrairement à une commission d’enquête tel que cela peut déjà exister de manière temporaire, les députés et sénateurs se spécialiseraient sur ces questions de manière permanente. Ils pourront accéder par exemple aux dossiers de procédures administratives à l’encontre d’un policier, tout en ayant un certain devoir de réserve pour ne rien divulguer. Lors d’un long entretien accordé au média Brut, en décembre 2020, Emmanuel Macron avait évoqué la nécessité de donner « une vraie indépendance » à l’Inspection générale de la Police nationale avec « plus de transparence sur le suivi ». A cette même période, le Premier ministre, Jean Castex, avait déclaré qu’il n’était « pas défavorable » à ce qu’une personnalité indépendante prenne la tête de la « police des polices ». Avant de quitter son poste au ministère de l’Intérieur, Christophe Castaner avait déjà émis le souhait de réformer « en profondeur » l’IGPN. Le Point affirme de son côté lundi que le chef de l’Etat va insister sur « les liens entre forces de sécurité et justice pour plus d’efficacité et de rapidité » ainsi que sur le « lien police/population, avec la volonté de voir » les mesures « rapidement » mises en oeuvre . Parmi les mesures annoncées devraient aussi figurer des dispositions sur la vidéosurveillance, la formation des forces de l’ordre, l’encadrement et « l’attractivité » des fonctions d’agent de police judiciaire.